Sculptures Jean Patrice Rozand

20 | 02 | 16

Du 25 février au 29 avril 2016

La soudure a profondément modifié la pratique des sculpteurs et les possibilités qu’elle offrait, transformées leurs investigations de l’espace. Julio Gonzales premier utilisateur, initia Picasso. Simultanément, la prise en compte du volume défini par l’intersection de plans qu’elle autorisait et accompagnait la naissance du cubisme.

La sculpture de J-P. Rozand procède de ces fondamentaux théoriques. Il s’en tient à l’usage de tôles rigoureusement planes, dépourvues de modelé, de telle façon que leur assemblage ne se referme jamais sur lui-même. Ces sculptures sont des machines de précision manipulant la lumière et l’espace. L’agencement des plans, la patine des surfaces fonctionnent comme un jeu de prisme et de miroir. La course du soleil distribue les ombres et la lumière pour faire de chaque œuvre un mobile virtuel dont l’aspect change avec l’angle de vue et l’heure de la journée, variant son emprise sur les volumes de l’espace alentour.

Cette recherche esthétique est une réflexion sensible sur le monde, sur ce que nous appréhendons de son apparence plastique par les mathématiques et la physique, ce qu’elles en révèlent et ce qu’elles en masquent par leur trop définitive évidence.

Yvain Bornibus, juin 2013

(Directeur artistique d'Art à la Pointe (du Raz).

 

► Le site Internet de Jean-Patrice Rozan

 

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